Eau et ravito, itinéraire au cordeau
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J'ai un peu trop voulu jouer les aventuriers sur cette sortie : partir au petit matin avec une gourde d'eau remplie à ras bord, 5 barres de céréales, un peu de liquide et la carte bleue. Je pensais que j'aurais pu partir pour un tour du monde. Et ça n'a pas été du tout le cas.
Les choses se présentaient pourtant bien lorsque je me suis garé au Pont de Gillette dès 6H15 du matin (bah voui, faut rouler à la fraîche autant qu'on peut !) ; la fontaine coulait toujours bien et j'ai donc vidé mon bidon d'eau du robinet déjà tiède pour en prendre de la froide.
Puis je me suis élancé pour mon topo tracé dans la semaine : Pont Charles Albert, Bonson. Là, à part des actifs qui descendaient en voiture de la vallée, je n'ai pas vu grand monde dans mon sens. Arrivé à Bonson encore assez tôt, je me doutais bien qu'il n'y aurais pas de petit troquet où boire mon premier café de la journée, voire manger une viennoiserie. Je poursuivais donc.
Revest-Les-Roches ; rien. Tourette-Du-Château ; rien non plus. J'avalais ma première barre de céréales, l'estomac commençait à gargouiller et c'était pas la peine de préparer une fringale dès le début de journée.
Toudon ; j'arrive sur la place de ce "grand village" et j'y vois un bar/restaurant, mais fermé. Un panneau un peu plus loin mentionnant : "Boulangerie". Il y a deux mamans qui discutent pas loin, je leur demande si y'a un truc ouvert pour un café/croissant. Réponse :
"Non, rien. Faut aller à Roquestéron".
Mais je dois revenir en fin de sortie par Roquestéron moi ! Si j'y vais maintenant, je fais quoi comme parcours ensuite ?
Je repars au moins pour rejoindre Ascros. Là-bas c'est toujours le même soucis. Impossible de prendre un petit déjeuner. J'avale ma deuxième barre de céréales et je plonge sur Sigale, puis Roquestéron. J'avais les jambes pour poursuivre au moins jusqu'à Pennes, voir Saint Auban puis Aiglun. Mais je ne pouvais pas prendre de risques. Si tous les commerces sont fermés en aval, qu'en sera-t'il dans les villages les plus reculés de la vallée de l'Estéron ?
Finalement, c'est à Sigale que je trouve un bar ouvert. Il est 9H30. Je m'enfile un double café, et un sandwich. La serveuse est sympa en plus d'être mignonne, alors je discute. Je repars vers 10H00, avec la sensation que je pourrais très bien remonter le 800m de dénivelé négatif que je viens de dévaler pour me restaurer. Foutu manque de ravitos !
Je reste sage, il commence à faire bien chaud. Je glisse jusqu'à Roquestéron et remonte le vallon de l'Estéron jusqu'à Conségude. J'ai pris la bonne solution je pense. Les jambes (surtout la droite qui travaille bien plus que la gauche) commence à donner des signes de fatigue. Bouyon bouillant comme souvent. Puis je rejoins Le Broc.
J'avais prévu de plonger direct sur le Var, mais finalement je pousse jusqu'à Carros-village pour enfin retourner à mon véhicule.
GranFondo bouclé. J'en suis pas peu fier sur une jambe et demie. Et j'espère qu'il y en aura encore 3 ou 4 avant que je ne passe sur le billard.
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