Tour du Lauvet d'Ilonse en solo
Tu m'étonnes qu'il y a du monde sur les routes ! Tous les français sont partis en vacances ! Et même mes potes Roquefortois ! Du coup quand j'ai proposé une sortie à la cantonade je n'ai guère obtenu de réponse positive. Juste quelques mots d'encouragement et de prudence pour une sortie qui allait donc se faire en solo...
Direction le Lauvet d'Ilonse pour en faire le tour. Inspiré par une trace GPX glanée sur le site web de "Bourriquet" sur feu le forum de "1001 sentiers".
Je rejoignais donc en voiture la balise 108 quelques kilomètres en aval du petit village de Pierlas, tranquillou milou, sans me mettre la pression car pas d'horaires à respecter. Juste l'envie de passer la journée en montagne et seul. En plus, la finale féminine de handball des JO était retransmise à la radio et j'ai même attendu le coup de sifflet final pour commencer à pédaler. La victoire des françaises me donnant encore plus d'entrain.
Je montais jusqu'au Col de la Sine, en optant par un itinéraire en sentier sur la seconde moitié de cette montée, histoire de ne pas rouler trop longtemps sur du goudron avec un VTT destiné à tout autre chose. Puis je m'engageais ensuite sur la piste menant à la Baisse des Tavanières pour contourner le Lauvet d'Ilonse dans le sens horaire et rejoindre ensuite le Col des Fourches où je décidais de déjeuner. Et de fermer les yeux quasiment 30 minutes pour écouter le vent dans les mélèzes, les abeilles butiner, les grillons chanter et m'imprégner de tous ces parfums que la nature nous offre à de telles altitudes (1560m).
Je repartais avec les batteries rechargées. Enfin je l'espérais car par prudence je ne me suis pas aventuré plus tôt à rejoindre le sommet du Lauvet. Sans doute la chaleur inhabituelle en montagne puisque le thermomètre avoisinait alors les 26°C. À me demander même combien il devait faire sur la Côte !
Descente jusqu'au Col de la Sine puis jusqu'à Pierlas par le même itinéraire monotrace emprunté à la montée. Ensuite, je poursuivais par la route jusqu'à la balise 111 pour y bifurquer à droite en direction de Girent ; que je n'atteindrai pas.
Dès la balise 111, je découvrais un sentier free-ride. Pas nettoyé, et apparemment pas du tout emprunté. De hautes herbes me cachaient ma trajectoire et les obstacles qui pouvaient s'y cacher. Je redoublais d'attention, mais avancer n'était pas une sinécure. Même la descente en lacets bien trop serrés pour moi ne m'a pas apporté beaucoup de plaisirs. La remontée en portage encore moins. Mais il me fallait rejoindre la piste avec comme objectif la balise 109.
En plein cagnard et émoussé, je l'atteindrais péniblement. Lorsque je jette un oeil à la descente qui y débute et me permet de revenir sur mes pas pour me laisser ensuite glisser jusqu'à la voiture, je découvre encore un monotrace à la limite du praticable. Et je n'ai plus le gout à l'effort. Juste au plaisir.
Je rejoins alors la voiture par la piste. Au moins ça me rafraîchi !
Quand j'allume le moteur, le thermomètre affiche 26°C à 15h15 et 800m d'altitude. Arrivé dans la plaine du Var, il en affichera 10 de plus ; et même 37°C au niveau de l'aéroport de Nice ! Le Gulf Stream est en train de changer de cap parait-il. Et tout le monde s'en fout. Moi avec, surtout quand je suis seul en pleine montagne.
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