Mais tu vas où là, Bertrand !?

Je vais et je viens...

Comme dirait Gainsbourg !

Je ne connais pas encore vraiment par coeur tous les chemins de La Valmasque, mais les pistes, je crois que je les ai déjà toutes faites ou presque. Et hier soir, pour ma petite sortie du mardi, restriction préfectorale oblige, j'avais décidé de m'y rendre en mode récupération (donc à rythme très tranquille) de ma sortie de route de la veille ; mais aussi de ne pas m'écarter des pistes forestières afin de ne pas prendre le moindre risque et de ne pas chuter. Bien mal m'en à pris.

 

J'ai tourné sans encombres et sans trop forcer alors qu'il faisait encore assez clair pour épargner les batteries de mon phare au guidon. Puis à la nuit tombée, j'ai allumé mon dispositif à basse tension car je n'étais pas sûr d'avoir assez rechargé les accumulateurs. Après quasiment une heure de roulage, voyant qu'il m'en restait encore une autre devant moi avant de récupérer mon fils au stade et alors que je prenais la direction de l'étang de Fontmerle, j'ai découvert une piste inconnue sur ma gauche : la piste des Fougères, puis plus loin, la piste des Bruguières. Un quartier dont je connais l'emplacement et où je me repère assez facilement quand j'en approche, mais de jour !

Là de nuit, et malgré le ronronnement de l'A8, j'ai un peu trop abuser de ma confiance. J'ai plongé vers l'autoroute, sachant pertinemment que je tournais le dos au stade, mais avec du temps devant moi pour remonter par une autre piste que je ne connaîtrais sûrement pas non plus. C'est ce que j'appelle de la découverte. Et en principe j'adore ça.

J'ai roulé au moins 15 minutes en descente relativement tranquille, puis 10 autres en faux-plat montant. Dans ma tête je me disais que cette petite montée n'allait pas me ramener à la même altitude qu'au départ en terre inconnue. Mais je verrais bien.

Et j'ai bien vu. J'ai bien vu ce portail se dresser en travers de la piste parce que derrière se terrait un lotissement où les aboiements de chiens de garde résonnaient déjà. Je n'ai même pas regardé si le portail était ouvert ! J'ai tenté de contourner par la droite, puis par la gauche. Rien que des baragnes. Je suis revenu sur mes pas en cherchant un sentier pour m'éviter de refaire toute cette piste à l'envers. J'en ai trouvé un, sur ma droite, et malgré mes promesses de prudence, je m'y suis engouffré. Du portage, des morceaux de bois morts, des ronces, des flaques de boue ; mais aussi vraisemblablement des champignons car je les reniflais à plein nez ! Seulement avec une lampe unidirectionnelle, pas facile de les apercevoir.

 

 

J'ai persisté. Persuadé que j'allais retomber sur une autre piste. J'ai "jardiné", encore et encore. Puis au bout de 15 minutes à pieds, il a bien fallu que je me rende à l'évidence : y compris avec l'aide de ma carte IGN 1/25000ème chargée en permanence dans la mémoire de mon téléphone ; il n'y avait rien d'autre que des habitations autour de moi. Et loin de moi l'idée de me faire bouffer par un chien !

J'ai finalement fait demi-tour pour revenir sur le dernier carrefour où j'avais aperçu une route à proximité en lisière de forêt. Là, ayant peur de ne pas être à l'heure à la sortie de l'entrainement de mon fils, j'ai sorti Waze, puis je suis rentré par la route. Parfaitement illuminée. Mais sous la pluie.

La prochaine fois, je ne bifurquerais pas dans la piste de fougères.

 

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