Tourner les jambes et surtout les méninges
Ça y est ! Je savais que le vent professionnel allait tourner. Le monde change ; "évolue" disent certains. Je n'en suis pas si sûr. Ce dont je suis sûr c'est que le fait d'écrire ces mots, j'apparais comme un vieux grincheux acariâtre tourné vers le passé. Oui, le futur me fait un peu peur. Je reste pessimiste sur bien des aspects de l'évolution de notre société. Pas vous ? Alors dites moi ce qui vous booste...
Dernier changement prévu de longue date en ce qui me concerne, mes horaires de travail. Plus de 25 ans que je ne travaille que les matins de 5H00 à 12H30. Et c'est une loi qui régit le code du travail qui m'imposerait de travailler désormais les après-midis et même les nuits du fait que je bosse en équipe ? La santé des travailleurs exclusifs de nuit serait en danger ?
La médecine du travail n'a certainement pas entendu parlé de la "chronobiologie" alors.
Bref, dans le courant du mois de novembre, terminé le temps réglé comme une horloge atomique de mes après-midis pour oeuvrer à mes tâches domestiques et familiales, mes heures de sieste, mes heures de procrastination, mes heures de bénévolat, et surtout mes heures de vélo ! Je passe à un système de rotation appelé 2 x 12h jour/nuit : 3 jours (ou nuits) travaillé(es) pour 2 jours (ou nuits) de repos, à répéter en boucle de 8H00 à 20H00 et 20H00 à 8H00.
J'ai déjà testé ce système à la fin des années 90 alors que je venais de me mettre en ménage avec ma femme. J'ai tenu 2 ans alors que je n'avais que 25 ans. À la fin, je ne savais plus quand je devais dormir, et quand je trouvais le sommeil, il était de mauvaise qualité. J'étais fatigué, déboussolé et sur les nerfs. J'en devenais agressif. J'ai jeté l'éponge.
Aujourd'hui à 53 ans, je n'ose imaginer les dommages sur ma santé. J'ai donc refusé ce changement d'horaire auprès de mon employeur, qui reste content de mon travail et souhaite me garder dans ses effectifs. "C'est déjà une bonne nouvelle", me direz vous.
Je vais devoir cependant m'y coller pour quelques semaines au mieux ; voire quelques mois au pire. Quelques années ça me semble inconcevable. On m'a proposé de rester à mon poste, d'en prendre les commandes, ou d'en changer pour un autre poste de jour, sans équipe. Avec de belles opportunités pour finir ma carrière en beauté malgré quelques inconnues qui demeurent. La seule certitude : des horaires de bureau ; 8H - 16H00 du lundi au vendredi. Moi qui n'ai jamais connu le travail avec de vrais week-ends, j'ai l'occasion de le découvrir.
Est-ce que j'en serai plus satisfait que mon temps libre en pleine semaine ; c'est moins sûr que si c'était certain. Je vois déjà partir au loin mes randonnées avec mes élèves de l'"Ecole de Vélo" du R4RC.
Bref, il fallait que je pédale hier au sortir de mon entretien avec mon DRH. Je ne réfléchis jamais aussi bien que sur mon vélo quand je suis en solitaire ! Ma boucle de 40Km sur un rythme très tranquille n'a pas dû être assez longue, je n'ai pas encore tranché sur mon devenir professionnel. Mais j'ai du temps devant moi.
En revanche, je me suis arraché les tripes sur l'ascension de Roquefort. Un segment de 4,5 Km à 4%. J'y améliore mon PR de 20 secondes par rapport à l'année 2015, lorsque j'étais au taquet niveau entrainement ; et plus jeune aussi. 12'53 à 380 watts de puissance moyenne. Et sur une jambe et demie ! ;)
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