Mini-triathlon mais maxi-foire d'empogne
Il est des épreuves sportives qui restent dans les mémoires. Non parce qu'elles sont sur de grandes distances, dans des espaces exceptionnels ou parce que mythiques ; mais simplement parce que hors-normes...
Et ce fut le cas de ce "mini-triathlon" organisé par la commune de Castagniers en ce mois d'out 1990.
Ce petit village perché sur les premières collines qui dominent Nice n'a pas la mer à proximité, ni l'espace nécessaire pour recevoir un parc à vélos pour de nombreux triathlètes. Imaginez, il n'y a même pas la place pour un stade de foot, donc pas de club d'amoureux du ballon rond non plus. Il faut dire que la topographie des lieux ne s'y prête pas vraiment.
Ce sont donc une quarantaine de triathlètes qui se sont présentés au bord du bassin de natation de la plus grande piscine du village. Celle d'un camping : 20m de long pour 8 de large ! Quatre couloirs pour nager et 10 concurrents par couloir, donc départ par quatre toutes les 15 secondes, décomptées sur le temps global à l'arrivée.
Je peux vous certifier que pour une piscine, il y avait beaucoup trop de vagues ! ;)
Je ne sais pas comment se sont débrouillés les organisateurs, mais apparemment il n'y a pas eu d'erreur de chronométrage. Il faut dire que même s'il y en avait eu, l'ambiance bon-enfant de cette épreuve freinait toute velléité envers les organisateurs.
J'ai eu du bol je suis parti parmi les premiers concurrents et la natation étant mon point faible, je n'ai pas eu à déboîter pour doubler, se sont les autres qui le faisait à ma place. Finalement, garder ma ligne m'a donc épargné des efforts supplémentaires et parcourir mes 200m de natation à été vite fait.
Le parcours vélo de 7km200 s'est couru sur les collines entre Colomar, Levens et Castagniers. C'est sur cette discipline que j'ai toujours comblé mon retard pris en natation, quitte à le payer en course à pieds par la suite. Je franchissais la ligne en 5ème position avant de m'élancer pour les 4km500 de course. Alternant route et sentiers pédestres, moi le pur routard, je me suis fait doublé par deux fois. La seconde à quelques mètres de l'arrivée.
On pourrait penser qu'une épreuve de 43 minutes c'est un peu court. Ça l'est, sauf que si vous faites tout à fond, ça vous suffit largement. Il est vrai cependant qu'il est difficile de trouver du plaisir dans l'effort même. Ce n'est que souffrance.
La satisfaction, je l'ai trouvé dans la chaleur affichée par les bénévoles et responsables de l'organisation de ce mini-triathlon.
Un bien beau souvenir...
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