Et ils sont où les Écossais ?

C'est tenu hier, notre "Pèlerinage annuel de golf" : une journée dédiée à ce sport qui me passionne désormais pour la quatrième année consécutive, avec mes meilleurs amis et mon frère. Certes, hier il n'y avait qu'un seul ami (Fred) mais qui découvrait ce parcours fantastique du Golf de Valberg (Je vous recommande de cliquer sur le lien, le site web est magnifique), et mon frangin. Lilian & Matthieu, jusqu'à maintenant toujours présents lors de cette journée ; se sont fait porter pâle...

 

Mais je suis certain qu'ils sont pleins de regrets et même pressés de lire les quelques lignes qui vont suivre ! ;)

 

Jusqu'à la veille au soir, nous étions dans l'attente des informations météorologiques. Toute la semaine précédente, les annonces des spécialistes du ciel étaient alarmantes : "...épisode Cévenole, alerte jaune... rouge... bleue..." ; blanche à petit pois verts même ?! Hier, j'étais debout à 4h30, et dès que j'ai eu fini de pisser l'urine de ma nuit, je suis sorti dehors en calebute. C'était encore la nuit noire, mais j'apercevais ça et là quelques étoiles et le sol était sec. Le mauvais temps allait attendre une journée de plus pour nous pourrir la vie et j'envoyais un SMS à mon frère pour lui donner le feu vert de début des réjouissances. Rendez-vous 7h45 à la boulangerie de Saint-Martin du Var pour le café, les croissants et organisation du co-voiturage.

Dès 9h00, nous étions au pro-shop pour prendre possession de nos voiturettes avant d'aller nous échauffer sur les approches voisines. (Si-si Matthieu, on s'est échauffé !). La fille de la réception ne nous faisait rien payer, dans l'attente de voir si l'on allait boucler notre partie. Nous nous rendions donc au départ du trou N°1 avec un golf pour nous tous seuls. Au début. Nous avons pu constater quand nous arrivions au trou N°2 que des golfeurs étaient présents au départ du N°1, mais à aucun moment nous n'avons senti de pression derrière nous pour nous faire accélérer. 

Nos premiers coups ont été calamiteux. Aucun de nous n'ayant joué ou ne s'étant entraîné durant l'été, nous ne pouvions pas faire de miracle. Simplement limiter la casse. Fred commençait sa partie par "une croix", terminant avec nous les coups au-delà des points juste pour retrouver ses sensations. Arnaud & moi alignions un quadruple bogey sans saveur.

Et puis si Fred n'arrivait pas à trouver le bon swing, peut-être plus attiré par les magnifiques paysages et la beauté d'un parcours plutôt technique qu'il découvrait, Arnaud et moi étions relativement satisfaits de notre jeu. Excepté sur le trou n°5 ou nous alignons tous les 3 plus de 10 coups. J'envoie même un premier coup de drive qu'aucun de nous ne verra partir. Personne ne sait où est partie la balle, mais elle est bien partie. Peut-être dans le sens opposé au drapeau même !

Au départ du trou N°9, je faisais les calculs, Arnaud et moi étions tous les deux à 51 coups bruts. Je lui prenais un point avant l'apéritif et le déjeuner.

Une bière pour la soif, une côte de boeuf pour la faim, arrosée d'un Vacqueyras, une mousse au chocolat pour la gourmandise, un double café pour repartir éveillé en pleine heure de la sieste (debout depuis 4H30 je rappelle). Et je crois bien que ce sont les deux verres de génépi maison qui ont foutu ma partie de l'après-midi en l'air. Comme tous les après-midis passés sur le golf de Valberg après un gueuleton (car il faut bien l'appeler ainsi) entre amis.

La pluie a commencé à tomber pendant le repas. Une bruine et un petit courant d'air qui nous bouchait alors bien l'horizon et nous faisait même hésiter sur une reprise du deuxième tour. C'était sans compter sur la facilité du temps à changer en montagne. Le temps de régler la note et de récupérer nos voiturettes, du ciel bleu apparaissait entre les nuages et la pluie cessait. Mais de gros nuages sombres restaient présents au loin.

Ce coup-ci, nous étions vraiment seuls sur le parcours. Et ils sont où les Écossais ? Au pub, certainement.

Est-il besoin de vous résumer la seconde manche ? Oui un peu pour mettre en exergue le niveau de jeu de Fred largement supérieur à son premier tour. Jusqu'à ce que je réalise mon seul et unique Par sur le trou N°4, il faisait seul la course en tête. Pour Arnaud, c'était plus compliqué, et un coup de fil professionnel sur le trou N°8 juste avant d'aborder le green alors qu'il venait d'envoyer un drive-missile par-dessus les mélèzes finissait de lui laisser tout espoir de raccrocher le wagon de tête en fin de partie. Personnellement mon niveau restait trop inférieur à mon premier tour et je bouclais la partie sur une belle croix.

 

Le (fameux) trou N°4

 

Au final, Fred a été plutôt régulier sur la journée en haussant son niveau de jeu l'après-midi, mais c'est resté insuffisant pour un résultat à son niveau. Je crois que le plus important pour lui hier était de découvrir le parcours et d'en prendre plein les yeux avec les panoramas, même bouchés par les nuages. Arnaud et moi nous nous sommes tirés la bourre jusqu'au coup de fil (17ème trou). Mais nous sommes restés tous les deux en-dessous de notre meilleur niveau.

Là n'est pas l'essentiel. Le plus important à Valberg, c'est jouer au golf entre amis dans un cadre somptueux, se faire une bonne bouffe, picoler avec modération, repartir pour un tour le temps de digérer, finir sur une bonne bière avant de retourner à la maison la tête pleine de bons souvenirs, même si le jeu n'a pas été bon.

Et puisque j'évoque la bière de fin de partie, Fred, Arnaud & moi nous nous rappellerons de ces deux gendarmes qui nous arrêtent juste à la sortie de Beuil pour un contrôle de routine. Je présente les papiers du véhicule, mon attestation d'assurance, mes papiers d'identité. Dans un coin de ma cervelle je me dis que j'ai bien fait de boire une petite bière blanche de 25cl. D'habitude c'est plutôt une pinte de bière belge. Parfois deux. Mais ça c'est quand la météo est estivale. Hier, même si on a eu quelques rayons de soleil, ils ne nous ont pas donné soif. Même Fred en short toute la journée avouera avoir eu froid au départ le matin. Et le thermomètre affichera 9°C en quittant Valberg le soir.

Mais ça n'a pas refroidi le cerveau du gendarme stagiaire qui a rapidement observé que la date de mon attestation d'assurance était périmée depuis janvier 2021. 9 mois ! Après m'avoir demandé la version à jour que je n'avais pas (et que je n'ai même jamais reçu !), il passait le relais à son supérieur hiérarchique. Quand il m'a déclaré : "Sans justificatif d'assurance, je ne vous laisse pas repartir", je n'ai pas paniqué. J'avais de la 4G et j'allais lui fournir mon document après avoir installé l'application "MAIF" et rentré mes codes d'accès. Sauf que je ne les avais pas en tête. Coup de fil à Madame qui me les donne, et qui me propose de m'envoyer une attestation fraichement réclamée sur le site web par mail. J'acquiesce et continue cependant de chercher sur mon smartphone.

Pendant ce temps là, Fred (qui a gardé ses bons reflexes de gendarme) se sera fait connaitre auprès du chef ; lui aura fait comprendre avec diplomatie qu'il raconte des inepties puisque la loi prévoit 5 jours de délai pour présenter une attestation d'assurance tant que le conducteur n'a pas affirmé qu'il n'était pas assuré ; et aura même appelé un collègue pour savoir si le "Fichier National des Assurés" est bel et bien inaccessible comme l'affirme le gradé.  Car toutes les forces de l'ordre peuvent désormais vérifier, n'importe où, qu'un véhicule est assuré via ce fichier. La panne a été confirmée par le collègue. Bref, après 20 minutes à discuter avec les deux pieds nickelés (le premier depuis longtemps mais vu qu'il forme un autre ça va en faire un deuxième !), Fred me lance devant eux : "Allez on s'en va !". Bon soldat, j'ai hésité. J'étais à deux doigts (sur mon téléphone) de trouver mon attestation. Et on est parti, mais pas comme des voleurs.

- "Soyez prudents si vous n'êtes pas assurés !"

Ils peuvent muter à la brigade de Saint-Tropez ces deux là. Ils finiront par apercevoir des extraterrestres !

 

 

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