"Sinécure" rime avec "torture"

Quand j'ai vu mes deux lascars s'élancer comme des bolides dans la descente vers "Vallon Rouge" ; j'ai rapidement compris que ma sortie "pour bancale" comme annoncée sur le groupe "Roc4Ride" n'allait pas être une sinécure...

Il y avait bien ce troisième cycliste venu me rejoindre à la fontaine du parking du "Petit Eloi" où nous nous étions donné rendez-vous et que j'ai cordialement invité à nous suivre jusqu'à Pont-Du-Loup où il résidait, mais il faut croire qu'il était encore plus bancale que moi hier. Il n'a même pas réussi à prendre ma roue dès les premiers kilomètres de faux plat montant qui se sont présentés à nous. Par contre moi je me suis vite calé dans la roue de Fabrice pour ne plus la quitter ou presque.

Oui, "presque", parce qu'à la première grimpette, j'ai vite senti que même à l'abri depuis 5 ou 6 bornes, j'étais au-dessus de mes moyens physiques du moment. Fabrice et Olivier sont partis devant dans la première bosse et je n'ai fait que limiter les écarts en espérant qu'une pause à Pont-Du-Loup durerait assez longtemps pour récupérer.

Et puis décision commune a été prise de pousser jusqu'à Tourette-Sur-Loup. Mais pour moi ce fut sur le 34 dents et je remercie mes compères de m'avoir attendu et même encouragé à ne pas trop en faire à ce moment là.

La re-descente vers Vence a été beaucoup plus facile, même si j'ai encore sucé les roues pour pouvoir tenir le rythme. J'ai même craqué dans le dernier kilomètre, mais le plus dur était fait.

Une petite boucle dans le centre-ville pour aller remplir les bidons de l'eau minérale locale ; réchappée des pouvoirs agro-alimentaires qui voulaient en faire commerce contre la volonté des irréductibles Vençois. Ah ses rebelles !

Et puis après s'être enquis de mon état de forme, nous avons pris la direction de Saint-Paul pour gravir ; et surtout "découvrir" pour moi ; cette nouvelle portion goudronnée entre Vallon-Rouge et Roquefort. Un bel enrobé qui je le souhaitais au pus profond de moi ; allait me permettre de profiter d'un excellent rendement.

Malheureusement, sur 50 mètres de pente je me suis rendu compte que j'étais complètement cramé. Sans de jambes, j'ai pris la très sage décision de rouler à mon train et Fabrice a fait preuve d'une patience à toute épreuve pour rester devant moi alors que je le voyais pédaler avec une facilité déconcertante. Monter paraissait si facile pour lui. Olivier lui, a fait sa montée ; et il a eu raison aussi ! On est là pour se faire plaisir, sans pour autant empiéter sur le plaisir de ses acolytes ! Je conçois donc tout naturellement qu'un cycliste se tape une bourre de temps en temps quand le train général du groupe est largement sous son niveau de forme.

 

Le masque de la souffrance !

 

J'ai bien cru que j'étais sur mon home-trainer à un moment. Scotché sur un billard ; faut le faire quand même ! Vous me direz : "C'est quand même mieux que de se faire doubler par un VTT" !

Heureusement, y'en avait pas dans les parages ; sinon j'y avais à nouveau droit !

Et puis finalement la ligne droite du quartier Notre-Dame est apparue. Respiration normale quasi-retrouvée, je proposais à Olivier et Fabrice de venir boire une petite binouze bien fraîche à la maison. Mais je crois que je les avais déjà bien assez retardés comme ça ! ;)

Enfin, s'ils me lisent, qu'ils sachent que les bouteilles sont déjà au frais pour me faire pardonner mon niveau actuel.

Bref, "Sinécure" ça rime avec "torture" ; non ? Allez, motivé pour y retourner. Au moins ça me fait fondre ma graisse ;)

 

Relive 'Trop tard la poussette, Fabrice

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